I don't want that...

Sarah s’était absentée toute la journée de la colonie, officiellement elle avait été à la Nouvelle-Rome se changer les idées, officieusement elle avait pris Lancelot et s’était rendue à New York. Le pégase n’avait rien contre ses ballades dans New York bien au contraire, il les adorait non seulement parce qu’il quittait la colonie mais aussi parce qu’il avait le droit a une pomme et des sucres. Jayson en avait toujours sur lui quand il lui donnait rendez-vous alors forcément, Lancelot refusait de donner sa place à un autre qui pourrait profiter de cette nourriture. Sarah avait apprécié le voyage à dos de pégase mais elle avait encore plus apprécié se retrouver dans les bras de Jayson qui lui avait murmuré qu’elle lui avait manqué alors qu’ils s’étaient vus deux jours auparavant. Depuis la rencontre entre leurs camps, ils se voyaient plus régulièrement profitant du passage entre les deux camps dans le labyrinthe de dédale pour se retrouver dans les coins sombres ou tout simplement sortir aux abords d’un camp ensemble. Mais le plus souvent, ils reprenaient leurs vieilles habitudes de se voir à New York, dans l’appartement qu’avait pris Jayson pour eux deux. Un appartement qu’ils connaissaient par cœur et même s’ils ne s’en lassaient pas, ils ne comptaient pas y vivre leurs derniers jours préférant un endroit isolé comme les camps mais qui seraient seulement pour eux et leurs proches.

Quand Sarah retourna au camp, la nuit était en train de tomber et le feu de camps était déjà finit depuis un bon quart d’heure. Doucement, elle se laissa glisser du dos de Lancelot en repensant aux lèvres de Jayson contre les siennes. Elle n’eut pas le temps pour autant de repenser trop à leur journée que le blond l’attirait contre lui pour l’embrasser passionnément avant d’esquisser un sourire taquin à son attention. Elle roula des yeux en comprenant qu’il avait suivis avec son propre cheval de tonnerre pour utiliser le passage prenant ainsi le risque de dévoiler leur relation. Mais elle eut à peine le temps de formuler cette remarque, qu’il l’embrassait de nouveau lui envoyant télépathiquement qu’il ne pouvait pas s’en empêcher surtout qu’il pouvait venir chez les grecs maintenant. Sarah se contenta de rompre le baiser pour venir lui mordiller la lèvre inférieure en lui répondant qu’elle se demandait bien ce qu’elle allait faire de lui, un romain aussi suicidaire. Et alors qu’il retirait sa lèvre de ses dents pour laisser échapper son rire qu’elle adorait tellement, elle se blottit contre lui en soupirant face au sentiment de paix dont elle s’imprégnait.

Ce fut Lancelot qui rompit le charme entre eux en renâclant pour faire comprendre à Sarah que s’ils voulaient continuer sur cette lancée, ils feraient mieux de retourner à l’appartement. En entendant Jayson pester dans sa tête car il avait capté la remarque de Lancelot, elle esquissa un sourire moqueur et déposa un bisou sur la joue du garçon en murmurant un patience. Elle sentit que le blond n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire aussi facilement alors elle l’attira une dernière fois à elle pour l’embrasser avec ardeur avant de se retirer par manque de souffle. Elle vit un sourire heureux s’épanouir sur le visage du blond qui marmonna qu’il avait besoin d’une douche froide maintenant avant de s’éloigner dans l’obscurité. Sarah ne prit pas ombrage de la remarque de Jayson sachant parfaitement qu’il l’aimait mais qu’il avait aussi des réactions de garçon qui voulait leur copine. Elle soupira un bon coup avant de se tourner vers Lancelot qui l’observait en tant que pégase mais qui aurait surement haussé les épaules pour montrer qu’il avait fait ce qui lui semblait juste. « Franchement, Lancelot, la prochaine contentes-toi de monter la garde. Jayson risque de te foudroyer un jour si tu continues mais merci de nous avoir arrêtés. » La jeune fille sortie un sucre de sa poche et le donna au pégase avant de l’accompagner dans les écuries.

Elle venait à peine d’entrer quand elle aperçu un comportement étrange parmi les pégases, un comportement dont elle ne tarda pas de trouver la source. Declan se tenait près de l’entrée des écuries mais à l’intérieur ce qui gênait les pégases. Soupirant, Sarah leur expliqua une nouvelle fois que le garçon n’allait pas les tuer et qu’ils n’avaient rien à craindre. Lancelot pour approuver ses dires donna un léger coup dans l’épaule de Declan avec son bout de nez comme pour demander un sucre que le jeune garçon n’avait pas de toutes manières. Sarah esquissa un sourire de remerciement à Lancelot qui regagna son box avant de se tourner vers son ami. « Il voulait juste un sucre mais il n’en a pas sentie et il venait d’en avoir un donc il a préféré lâcher l’affaire. Sinon ça va, toi ? Ta journée s’est bien passée ? Pas trop d’ennuis ou faut que j’aille remettre certains à leur place demain… » Sarah n’envisageait pas un instant que Declan est put assister à son moment avec Jayson ou du moins, elle ne voulait pas envisager la chose. Alors, elle se comportait comme à son habitude, directe et franche, bien décidée à aller taper les autres pensionnaires si nécessaire.

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Pffffff. Je m'étais levé tard ce matin-là. Bien évidemment, personne n'avait cru bon de me réveiller. J'avais tout doucement ouvert les yeux, qui avaient papillonés face à l'agressivité de la dose de lumière ambiante qui entrait en colision avec mes paupières au préalablement fermées. Bon sang. Il faisait si clair ? J'avais lentement laissé mes yeux se faire agressés lumineusement en grognant un peu. Bon matin Dec ! Je soupirai et regardai autour de moi. Les lits étaient tous faits. Well, j'en avais marre qu'ils ne prennent même pas la peine de me réveiller ou quoi que ce soit. À bien regarder la position du soleil, le petit déjeuné était passé depuis belle lurette et nous étions au milieu de l'avant-midi. Foutaises. J'avais faim et je ne pourrais même pas me sustenter avant deux bonnes heures au minimum, trois au maximum. Essayer de se concentrer sur les cours, l'entrainement à l'épée alors qu'on avait faim, c'était pas la joie. Je voulais bien croire qu'un enfant d'Hadès leur foutait les jetons, mais quand même. Mon visage prit aussitôt un air sombre. Ça allait être une journée emmerdante, surtout que Sarah n'allait pas être là. Quelqu'un entra en trombe, claquant la porte contre le mur et je m'enfouis la tête sous les couvertures. LE SILENCE. Ca avait l'air d'être une notion que les enfants d'Hermès ne connaissaient pas, tout comme la délicatesse. Il me hurla - okay, j'étais pas réveillé donc il parla - la question à laquelle il me demanda où était Sarah. Je lui marmonnai deux mots: Nouvelle-Rome. Avant de me tourner de l'autre côté et de me lever en m'étirant comme un chat.

Je me frottai les yeux et passai la main dans mes cheveux en bataille. L'air plus sombre que d'habitude, je fis mon lit et allai me choisir des vêtements pour la journée. T-shirt noir, jeans noir et mon blouson de cuir. Rien de bien compliqué, et tout aussi habituel que d'habitude. Je pris tout ce que j'avais de besoin et allai m'enfermer dans la salle de bains. Je me brossai les dents et allumai l'eau chaude de la douche en prenant bien soin de fermer la porte à clé et d'y ajouter une chaise. Je me méfiais des enfants d'Hermès. Ils étaient des foutus voleurs. Mais au moins, ils me foutaient la paix, en partie parce qu'ils avaient peur que je les tue. C'était tellement ridicule. Je me dévêtis et me glissai sous l'eau chaude. Je me perdis lentement dans mes pensées tout en le lavant et en laissant l'eau chaude couler et dénouer mes muscles engourdis de sommeil. Je finis par sortir et me sécher. Par la suite, j'allai me perdre sur la plage. Assis avec un bouquin, adossé à un arbre, je n'arrivais pas à me concentrer suffisamment pour lire. Je me perdais sans cesse dans les souvenirs de ma future potentielle rencontre avec Jayson. Ça allait être ... Étrange.

Sarah m'avait proposé de me le montrer le lendemain. En photo. J'avais été me coucher tôt cette soirée là, nerveux de voir enfin celui qui faisait battre le coeur de ma meilleure amie. J'avais secoué la tête. Le lendemain, debout de bonne heure, je n'avais pas beaucoup mangé et j'avais été voir Sarah. Elle me le montra en photo, me le décrit en détail. Son caractère, autant physique que psychologique. Puis, il était canon, quoi. Il était vraiment joli. J'avais rapidement conclus que les filles ne m'intéressaient pas, mais je n'en avais fait part à personne. Pas même à Sarah. Soudain, je fus tiré de mes pensées par le son de la corne qui annonçait le repas du midi. ENFIN. Manger. J'avais vraiment faim. Je mangeai rapidement, peut-être un peu plus qu'à l'habitude comme je n'avais rien mangé au matin. L'après-midi, j'allai m’entraîner longuement à l'épée, seul.

Le soir ait tombé sans que je ne m'en rendes compte. Sarah n'était toujours pas revenue, alors je décidai d'aller l'attendre près des écuries. Je rendais les chevaux nerveux, mais bref. Assis dans la paille, éclairé par un rayon de soleil mourant, je lus jusqu'à ce qu'il n'y ait plus assez de lumière. Je n'assistai pas au feu de camp, car j'en avait un peu rien à foutre, somme toute. J'entendis un bruit, plus rien. Debout, à demi-caché dans les Ombres qui se regroupaient autour de moi, je vis Sarah. Elle n'était pas seule. Une forme derrière elle me fit me rapprocher, mais sans pour autant qu'elle ne me voit. Éclairé par un rayon de lune, je vis la personne derrière elle. Jayson. Je clignai des yeux. Il était encore plus beau en vrai qu'en photo. J'eus un léger frisson. Ils s'embrassèrent et je détournai la tête, légèrement gêné. Mais quoi, premièrement c'était leur intimité. Secundo, j'étais .. Je sais pas. J'aurais aimé goûté les lèvres de Jays... Quoi ? Bordel. Je secouai vivement la tête.

Ils se séparèrent bien à regrets et Sarah s'approcha. Elle ne pouvait pas encore me voir, alors je dissipai un peu les Ombres autour de moi. Les pégases étaient énervés et elle sembla comprendre que c'était de ma faute alors elle scruta les Ombres à ma recherche. Son pégase s'approcha et me donna un coup de museau. Je souris à peine et passai ma main imperceptiblement sur son museau. J'avais pas de sucre ni rien pour lui. Je soupçonnais Sarah de lui dire de bien se comporter avec moi, quoique peut-être m'aimait-il bien, je ne saurais le dire. Bref, les pégases s'étaient calmés à l'arrivée de Sarah. Je souris. Enfin, une ébauche de sourire. Mais Sarah me connaissais suffisamment bien pour savoir que je souriais. Elle était comme une deuxième maman pour moi. J'haussai les épaules vaguement. Pas grand chose, la routine habituelle. Sauf l'arrivée de Jayson. J'y repensai et mon visage se ferma, même si je n'avais cessé de sourire. J'avais pris une espèce de distance, gêné. Ne voulant pas qu'elle saches les sentiments que j'avais envers son copain. Ça me faisait presque mal de la voir avec lui. De LE voir avec elle, en fait.

- Ça va ... soupirais-je.  ... Même si les Hermès ont oubliés de me réveillé ce matin. dis-je simplement. Toi ? Passé une bonne journée ? dis-je avec ce qu'on peut qualifié de sourire espiègle.

Évidemment, avec Jayson, rien ne pourrait aller mal, hein Sarah ? J'étais amer, attristé. Sombre.

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Sarah esquissa un sourire en voyant Declan effleurer le museau de Lancelot qui s’était approché pour montrer aux autres qu’ils ne craignaient en présence du garçon. La jeune fille comprenait que l’aura de Declan puisse effrayer les pégases très sensibles aux auras mais ils devaient commencer à s’habituer à sa présence depuis le temps. Malgré les ombres entourant son ami, elle perçu le sourire qu’il lui dédia et elle lui répondit avec un plus grand sourire encore. Mais alors qu’elle lui posait quelques questions sur sa journée, elle le sentit se fermer et s’éloigner d’elle sans qu’elle en comprenne la raison. Immédiatement, elle s’inquiéta pour l’adolescent ne comprenant pas la raison alors que son côté aimant ressortait en sa présence. Declan faisait partit de son entourage proche et donc des gens pour qui elle s’inquiétait régulièrement et pour qui elle ferait tout comme Lucas ou Jayson. Elle lutta pourtant pour ne pas prendre le garçon dans ses bras et lui demander ce qui n’allait pas pour essayer de la rassurer. Elle n’était pas sur que ce comportement soit le comportement qu’il attendait au vu de sa prise de distance avec elle sans aucune raison compréhensible à ses yeux. Se retenant donc avec difficulté, elle s’accouda contre la porte d’un box vide de l’écurie pour fixer le garçon avec un sourire timide.

Elle écouta sa réponse en fronçant les sourcils face à l’attitude des Hermès. Elle allait devoir leur coller des coups de pied aux fesses pour qu’il réveille Declan à l’heure ou se rendre elle-même dans ce bungalow surpeuplé tous les matins pour réveiller son protégé. Car une chose était sur, si elle lui offrait un réveil, les Hermès trouverait le moyen de le lui voler très rapidement et de nier l’acte. Or, Sarah n’avait pas vraiment envie de perdre du fric dans des réveils toutes les semaines à cause de ses enfants du dieu des voleurs. Mais elle avait surtout l’impression que son ami lui cachait quelque chose et elle n’aimait pas ça. Elle se mordillait la lèvre inférieure repensant à la manière dont Jayson l’avait embrassé quelques minutes plus tôt. Ses pensées partirent bien vite vers le romain qui ne mit que quelques secondes à ricaner dans sa tête en lui soufflant qu’il pouvait encore faire demi-tour. Elle secoua imperceptiblement la tête en lui envoyant que ce n’était pas clairement pas prudent et qu’elle avait besoin de repos. Cette fois ce fut un soupir où il lui fit remarquer qu’il pouvait aussi l’observer dormir tant qu’il était prêt d’elle tout lui aller. Sarah retint un grognement pour éviter que Declan ne comprenne qu’elle ne communiquait avec son petit-ami et pesta contre le romain qui lui promit de la laisser tranquille avant de lui dire ses sentiments à sa manière.

Après sa conversation télépathique assez rapide, elle reporte immédiatement son attention sur le grec avec un nouveau sourire timide. L’adjectif qui lui venait immédiatement en tête pour évoquer sa journée était merveilleuse suivit de torride. Mais elle ne pouvait pas vraiment utiliser ses adjectifs face à Declan. Aussi, elle chercha rapidement une manière correcte de dire les choses. « Très bonne journée, oui. Je n’arrive toujours pas à croire qu’on puisse se voir aussi souvent avec Jayson maintenant grâce au passage entre les camps. Mais toi, tu es sur que ça va ? J’ai l’impression que tu m’en veux ou du moins que tu me caches quelque chose d’important… » La fille de Poséidon se passa rapidement la main dans les cheveux en se demandant si Declan lui répondrait la vérité ou non. Elle ne voulait pas voir l’attirance possible de son ami pour les garçons car cela lui poserait beaucoup trop de questions et d’inquiétude. Donc elle ne pouvait tout simplement pas envisager que la vision qu’il avait eut d’elle et Jayson l’avait blessé à ce point.

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Pffffff. Mon visage se ferma encore un peu plus quand elle prononça le nom de Jayson. Mais je m'efforçai de sourire encore pour ne pas l'inquiéter.  Comment elle réagirait si je lui disais que j'avais un crush sur son petit-ami ? Comprendrait-elle que j'aimais les garçons ? Que dirait-elle ? Que penserait-elle ? J'avais peur de sa réaction. Non, pas question que je lui dise. Non vraiment. Totalement hors de question. C'était difficile de ne pas rougir en les regardant. De ne pas pouvoir les regarder à mon aise, comme les filles avec les garçons. Fichue vie compliquée. Tout ça me mettait mal à l'aise. Me prendrait-elle pour un monstre ? Et les autres ? Dans le meilleur des cas, elle s'en ficherait, mais j'avais peur. J'avais eu vent de gens qui frappaient les gars qui aimaient les gars. Pas envie de me faire frapper. J'étais nerveux donc je me fondis dans l'Ombre l'espace de quelques secondes sans trop m'en rendre compte. Non. J'allais garder ça secret. Jusqu'à ce que je rencontre la bonne personne. Je m'assis dans un tas de foin propre et fixai Sarah en souriant.

Elle avait passé une belle journée. Chouette. Je luttais contre l'envie de baisser la tête. Génial si elle avait passée une bonne journée, parce que moi non. Elle voyait Jayson plus souvent. D'accord. Mais elle pouvait pas me le présenter, si ? Pas que j'étais jaloux. Non, je ne l'étais pas. Du moins, je crois. Je m'adossai contre le mur de l'écurie en soupirant doucement. Si ça allait ? Bah... Oui. Techniquement. J'avais déjà mieux été, mais ça allait. J'étais triste, amer. Mais ça pouvait aller. Mon regard se perdit dans les étoiles. Chaque étoile était entourée d'une multitude de ses soeurs, comparses. Mais chacune d'elle était solitaire. Elles brillaient, pour tous et pour elle-même. Mais elles restaient seules. À l'écart des autres. Un peu comme moi. J'essayai de reconnaître quelques constellations, mais peine perdue. Oui, Sarah avait raison. Je lui en voulait. D'être avec Jayson. D'être respectée. Que personne n'ait peur d'elle. Que son père l'aie reconnue. Je lui cachais tout cela, tout comme le fait que j'aimais les garçons et celui que j'avais un crush sur son copain. Je ne voulais pas la faire souffrir avec tout cela. Elle avait déjà assez de soucis comme ça.

J'aimais bien la voir sourire, être heureuse. Alors je me taisais et ne disais rien. Je ne voulais que son bonheur, sa joie. Pourrais-je lui dire un jour ? Probablement un jour, mais pas aujourd'hui.

- Ca va Sarah. Je suis juste épuisé. Les Hermès .. C'est pas facile d'être avec eux.

Au moins j'avais une excuse. J'aimerais bien avoir un coup de fil de mon père ou bien des amis. Que les gens me respectent. Lucas avait raison. Lors de la Quête, il m'avait dit que je devais m'affirmer. peut-être. Mais si je le faisais ... Qu'est-ce que ça allait donner ? Je ne le savait pas trop. Parfois, mes pouvoirs m'effrayais. Mais bon. J'avais surtout peur de perdre le contrôle. Je levai le regard vers Sarah en lui faisant signe de venir s'asseoir à mes côtés. Une fois que cela fut fait, je posai ma tête sur son épaule. Petit moment de réconfort. Je me sentais vulnérable, mais bon. J'essayais de ne pas me perdre dans mes pensées.

- Pourquoi tu m'as caché que Jayson était Romain ?

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Sarah était soucieuse pour son ami, elle n’aimait pas le voir comme ça et elle voulait le rassurer sans savoir quoi faire. Elle se mit bien vite à stresser en se demandant si elle ne devrait pas arrêter de voir si souvent Jayson pour s’occuper un peu plus du gamin. Le problème c’était qu’elle n’était pas sur que Jayson accepte, il n’était pas vraiment le genre de garçon à aimer partager quand bien même c’était pour un gamin qui ne représentait pas un danger pour lui. Pourtant une dernière pensée du romain lui arriva, lui soufflant qu’il se contenterait des nuits s’il le fallait car il n’aimait pas la sentir aussi mal. Elle le remercia et lui murmura qu’elle l’aimait avant de sentir le contact télépathique se rompre ne leur laissant que les émotions de l’autre. Un mélange d’émotions positives qui lui permettait de tenir et de garder espoir pour le fils des enfers. Elle fixait le coin où Declan se trouvait le voyant enfin ressortir de l’ombre qui était apparus autour de lui faisant écran entre eux. Sarah sentait que Declan lui cachait quelque chose la concernant, elle avait l’impression qu’il lui en voulait mais la raison ne lui apparaissait pas.

Enfin, si elle avait des suppositions mais elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi Declan lui cacherait son ressentiment vis-à-vis de celle-là. Elle pouvait comprendre que le fossé entre eux était difficile à digérer surtout que Declan n’était pas du bon côté du fossé. Malgré son statut de marginale, la fille de Poséidon était reconnue, respectée même si certains ne l’appréciaient pas, ils n’osaient pas s’en prendre de front à elle. Il y avait aussi ce privilège acquis après une année à rendre dingue Monsieur D. et Chiron qui lui permettaient de sortir du camp comme elle souhaitait. C’était ça, qui lui avait permis de rejoindre Jayson aussi facilement alors que les deux camps ne se connaissaient pas et qui leur permettait encore de profiter du bel appartement de celui-ci à New-York. Oui, au fond, même si on la détestait, on la respectait car elle était officiellement une enfant des Trois Grands et qu’elle assumait ce statut d’enfant de Poséidon, dieu aussi bien vu que Zeus. Pour Declan s’était beaucoup plus compliqué, les autres n’hésitaient pas à s’en prendre à lui, c’était un gamin non reconnu et même si on le soupçonnait d’être un fils d’Hadès, on passait au-dessus de son statut possible d’enfant des Trois Grands. Hadès était mal vu à la colonie comme dans la légion où il connu sous le nom de Pluton, on ne l’aimait pas et on préférait ne pas penser à lui. La jeune fille avait conscience que c’était difficile pour le gamin et des fois, elle venait à se demander si elle n’aurait pas ressentie la même chose si elle avait été romaine et fille de Neptune. Elle aurait atterris dans la cinquième cohorte, la moins respecté et la plus surpeuplé, elle aurait été mal vue car les romains craignaient Neptune. Elle n’osait imaginer sa vie comme ça mais elle savait qu’un jour, elle devrait affronter les aprioris romains sur son père après tout elle sortait avec un de leur ancien prêteur, fils de Jupiter de surcroit et qui était encore respecté et vu comme un héro. L’idée lui donnait la nausée et la faisait trembler de peur.

Ce fut la réponse de Declan qui l’a tira de ses pensées cauchemardesque et qui la fit reprendre pied dans le présent et non dans un avenir possible. A sa remarque, elle grimaça et se promit d’aller voir le conseiller des Hermès pour lui parler de la situation de Declan et s’il refusait encore ses arguments en les contrant avec des excuses bidons, une fois de plus, elle irai voir Chiron. Cela faisait un moment qu’une idée lui trottait dans la tête mais elle voulait demander son avis à Chiron avant pour savoir si elle ne risquait pas d’offusquer un dieu. Elle savait que les bungalows étaient à l’image des dieux et avait été conçu pour abriter leurs enfants et non pas ceux des autres sauf pour Hermès. Mais en voyant depuis deux ans, son ami souffrir ainsi chez les Hermès, elle était de plus en plus tentée de l’héberger dans sa moitié de bungalow. Mais elle voulait connaître l’avis de Chiron et aussi en parler à Lucas avant de le proposer à Declan. Bien sur, elle ne prendrait pas une partie du bungalow de son frère mais du sien pour que Declan puisse avoir son coin à lui. Cela lui permettrait d’avoir un lieu tranquille sans le regard méfiant des autres sauf qu’elle craignait la jalousie de Lucas. Elle le sentait assez mécontent de son lien avec le gamin et elle ne voulait pas en rajouter une couche en les faisant devenir ennemis ainsi. Ne sachant pas quoi lui dire, elle le rejoignit sur son tas de foin et passa son bras autour de ses épaules alors qu’il venait posait sa tête sur la sienne. Ce simple contact était une habitude qui lui permettait de faire comprendre à Declan qu’elle veillerait toujours sur lui.

Mais le calme entre eux fut rompu par une de ses questions qui fit accélérer son cœur sans qu’elle s’en rende compte. C’était une des questions qu’elle craignait et Sarah avait peur que Lucas lui retourne la même question à cause de son secret sur sa relation entière. Elle inspira à fond réfléchissant à quand même expliquer les raisons qui l’avaient poussées à cacher ce détail. Elle ne l’avait pas fait par gaieté de cœur mais parce qu’il le fallait pour se protéger et pour éviter voir les dieux s’intéressaient de trop près à son cas. « Parce que les deux camps ne devaient pas se connaître. En faites, je n’aurais pas du rencontrer Jayson et on aurait même du s’oublier après cette quête. Sans le lien qui s’est créer entre nous, on se serait surement oublié ou du moins jamais revu. Enfin, j’avais accepté de ne plus le revoir quand j’étais sur le point de rentrer de ma quête mais il ne voulait pas que cela se finisse ainsi. Alors j’ai préféré garder le secret sur l’existence de ce camp à tout le monde comme les dieux le faisaient. Je veux dire, on s’est toujours fait la guerre, grec et romain et c’est pour que les dieux ont fait en sortes qu’on s’oublie puis qu’on soit séparés à jamais. J’ai eut peur de le perdre en te disant qu’il était romain. Je n’aurais pas supporté de…je ne supporterais pas de le perdre. Nous deux c’est une évidence. Tu comprendrais ça quand tu auras rencontré la bonne fille. D’ailleurs, je me demandais, t’en as pas une qui t’intéresse à la colonie ? » Sarah avait parlé un bon moment, les yeux dans le vague laissant ses pensées dériver et sortir par sa bouche sans filtre. Puis, elle avait tourné la tête vers Declan pour aborder le sujet des filles avec lui un sourire espiègle sur les lèvres. Elle voulait en savoir plus sur les amours du garçon qui lui semblait bien réservé sur ce sujet.

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Fille ... ? La ... Bonne ... ? Quoi ? Rencontré ? Une. Seconde. J'avais Sarah. Mais c'était pas ça qu'elle voulait parler. Une gêne m'envahit. Non, j'allais pas le lui révéler. Jamais. Du moins, pas pour le moment en tout cas. Non, j'avais rencontré aucune fille. Enfin, si. Daphnee et Sarah. Mais c'étaient l'Oracle et ma meilleure amie, rétrospectivement. Nan. Comment lui dire que moi, d,embrasser une fille et faire des choses de grands, ça m'intéressait pas ? Que .. Que je trouivais les garcons bien plus jolis ? En même temps, c'était tellement zarbi que moi-même j'avais de la misère à m'y faire, mais j'avais rien contre.

- La seule femme de ma vie, c'est toi, Sarah... dis-je en désespoir de cause.

C'était une demie-vérité. Mais pas un mensonge. Je pensai à ma vie, aux autres, Allaient-ils accepter cela ? Allaient-ils m'accepter ? Au moins il y avait Sarah. Se foutant éperdument de tout cela, elle m'avait accueillit dès le début. Joyeusement, et m'avait aidée à m'adapter, à apprendre tout ce qu'il fallait sur ce monde dans lequel j'avais brutalement été catapulté sans aucune préparation. J'en savais un peu sur les grecs et tout avant de débarquer ici, mais seulement la base, ce que j'avais pu trouver à portée de mains et des mortels aussi. Ici, c'était plus détaillé, j'avais réellement pu apprendre, me pencher sur des mystères qui s'éclaircissaient aussi au fil du temps. Je pouvais errer, sans avoir peur de me faire attaquer tout le temps. Quoi que certains pensionnaires ... Enfin bref. Je m'étais adapté et ça comptait, point.

Je repensai à ma mère ... Pour ce qui était de ma mère... Sans doute le savait-elle, que son fils était le rejeton d'Hadès. Peut-être l'avait-elle comprit. Sûrement que oui. Mais elle avait voulu me protéger. Elle comprenait ce monde, même si elle ne le voyait pas. Simple mortelle ne voyant pas au travers la brume, mais connaissant les histoires grecques et les Dieux, elle avait sucité l'intérêt de mon père. Mais elle m'avait tu cette vérité, ne tenant pas a attirer les monstres sur moi. C'était sa fçon de me protéger, mais vu ma curiosité, je n'avais pas pu me résigner à rester dans l'ignorance. Lorsque j'abvais atteins mon âge de douze ans, j'avais commencé à me faire attaquer. Bref, la routine quoi. Puis j'étais parti à la Colonie lorsque le satyre m'avais trouvé, pour ne pas faire souffrir ma famille davantage.  

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Sarah souriait à Declan en se demandant bien qu’elle serait sa réponse. Mais si elle s’attendait à un détournement d’une manière ou d’une autre pour éviter de lui répondre, elle ne s’attendait pas du tout à la réponse qui suivit. Elle s’apprêtait à décoiffer le garçon à sa réponse pour s’amuser mais quand la phrase résonna, elle resta interdite un bon moment. Les mots étaient bien arrivés à son cerveau mais elle refusait de les comprendre restant complètement statique et paumée. Ses pensées s’entrechoquaient dans sa tête en se demandant bien où voulait en venir Declan en disant ça. Elle ne pouvait pas vraiment être la seule femme de sa vie dans le sens où il l’aimait. Non, elle était sur qu’il n’entendait pas ça dans ce sens-là, ce n’était pas du tout possible qu’il puisse être amoureux d’elle. Elle inspira un bon coup avant de le décoiffer doucement avec un sourire timide. Elle se disait que la phrase de Declan signifiait qu’il n’avait pas encore trouvé la fille qui ferait battre son cœur jusqu’à la fin de sa vie et qu’il la considérait donc comme ça en attendant. « Tu trouveras quelqu’un avec qui partager ta vie jusqu’à la fin de tes jours. Et en attendant, je suis contente d’être la seule femme de ta vie, petit gars. » Son sourire devint plus franc et elle poussa un peu le garçon dans le foin avec un rire sympathique. Elle se demandait s’il lui parlerait un jour de la personne qu’il aimerait enfin quand il l’aurait trouvé.

Ce fut un hennissement de pégase qui l’empêcha de se mettre à chatouiller le petit garçon. Elle releva les yeux en fronçant les sourcils et elle s’approcha du box pour discuter tranquillement avec le pégase qui sollicitait son attention. Elle le caressa doucement pour le remercier et elle se tourna vers Declan en se mordillant la lèvre inférieure. Le pégase venait de lui parler d’un problème auquel elle n’avait pas pensé et qui la gênait sauf qu’elle refusait d’aborder le sujet avec Declan. Elle ne voulait pas le forcer à lui avouer qu’il avait tout vu quand elle était revenue. Et puis, Lucas l’inquiétait pas mal en ce moment, elle le voyait de moins en moins et cela la minait. Elle retourna s’asseoir près du garçon lui ébouriffant à nouveau les cheveux avec un grand sourire bien qu’empreint de tristesse. « Sinon, t’as vu Lucas récemment ? Je m’inquiète un peu pour lui… On se voit beaucoup moins et on se parle plus du tout… Je pense qu’il a compris que je lui chais pour Jayson. Enfin que je lui cachais un truc quoi… » Sarah n’aimait pas vraiment parler de ses problèmes avec les autres. En faites, elle détestait ça et surtout elle n’aimait pas imposer ça à Delcan. C’était son protégé et pas son protecteur, elle avait l’impression d’inverser les rôles dans ses moments-là.

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Je souriais. Elle croyais que j'étais amoureux d'lle. Ça se voyait super bien à omment elle avait réagis. Je secouai la tête. « Je t'aime pas, Sarah. Du moins ... Pas de la façon que tu crois, tu vois. T'es ma meilleure amie et par ce fait, la seule fille dans ma vie. » expliquais-je. Je me perdis dans mes pensées. Aucune des filles ne m'intéressaient. Ce qui m'intéressais, moi, c'était le copain de ma meilleure amie. Mais bon, c'était propriété privée, hein ! Pas question que je touche au copain de Sarah, à moins de vouloir connaître une fin prématurée. Nan, je voulais vivre un minimum assez longtemps pour connaître l'issue de la guerre qui semblat se préparer au loin. Au loin ou dans l'Ombre, au choix.

Je fixai la lune en essayant de comprendre pourquoi j'aimais pas les filles, pourquoi je préférais loucher sur les gars. Non mais ... ! Bon, ça devait être normal, si ? Mais je préférais ne pas en parler à personne. Pas même à Sarah. Nan, elle ne devrait jamais savoir. Jamais. Je fixais la lune dans l'espoir d'avoir des réponses, des idées. Quelque chose, au moins. mais non, pas la moindre petite idée, ni rien d'autre. La vie était étrange parfois, mais bon. Tout était calculé, compté, rien n'était jamais laissé au hasard, non. Rien. Un jour, probablement, ou du moins, fortement, j'aurais les réponses.

[désolée pour le retard énorme et le post pourrave.]
 

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.