J’ai parfois cette impression de sombrer. Je tombe dans un néant infini où seul le noir et les ténèbres m’accueillent, seul le noir et les ténèbres épousent mon regard. Il n’y a rien, juste ce néant, ce rien dérangeant, cette absence de couleur, cette absence de vie, cette absence… J’avais parfois cette impression où je suis morte. Je suis morte dans une coquille vide, vide de tout sens, vide de toute volonté, mon corps n’obéissant qu’à des directives données par je-ne-savais-où. J’avais parfois cette impression où, quoique je fasse pour m’en sortir, je ne réussirai qu’à sombrer toujours plus, tel des sables mouvants sadiques et collants. Oppressant… Oui, il n’y avait que ce mot pour décrire ce que je ressentais dans ses moments. Oppressant. Etouffement. L’impression de mourir sans jamais mourir… C’était fortement dérangeant pour une jeune femme pleine de vie comme moi. Car oui, j’étais pleine de vie, non mieux je suis pleine de vie, je suis la fille d’Aphrodite, Chef de mon Bungalow. Dans mes veines coulent mon sang, dans mon cœur souffle la vie, et dans mon esprit vit mon âme.
Deux ans… Deux ans que je suis dans ce camp de sang mêlé, et pourtant j’ai encore dut mal à m’y faire. Amitié, cohérence, entre aide. Tout ça, oui, tout ça aurait dut m’attirer, tout ça aurait dut me faire changer de camp. Je voyais toute la joie et la vie qui régnait dans ses lieux, mais je n’y arrivais pas. Tout ce que je voyais c’était des ennemis, des êtres mauvais, des êtres que je devrais éliminer un jour, des êtres potentiellement dangereux, des êtres qui me répugnent, me dégoutent, me donnent envie de vomir jusqu’à mes boyaux. Ravissant n’est-ce pas ? Oh, il y avait bien des personnes comme moi, des pro-titans, des personnes qui sont pour l’avènement des Titans. Mais ils me débectaient quand même. Ils me dégoutaient quand même, simplement de part leur ascendance. Je me dégoutais… Simplement car j’étais la fille d’un Dieu. Enfin d’une déesse. Aussi séduisante et badass soit-elle, je ne pouvais que me répugner moi-même.
<< Declan ? >>
Difficile de ne pas retenir les noms des pensionnaires lorsque l’on est sur un camp depuis deux ans. Ainsi, c’est tout naturellement que de ma douce voix j’appelais le dénommé Declan, qui était assis dans l’ombre, seul. Elle le savait fils d’Hadès, puissant pour son âge. Et il était le petit frère de Shade donc… Bien qu’elle se fut de Pluton dont elle hérita des gênes. Ce qui était sûr c’était que Declan avait moins l’air d’une tête à claque horripilante comme sa sœur.
<< Declan, désolée de te déranger. Si tu veux que je parte… Même si bon j’aimerai bien pouvoir discuter un peu avec toi. >>
Oui, discuter, faire connaissance, des trucs normaux quoi. Même si, dans le fond, j’avais un autre plan en tête que simplement « discuter » avec lui…
Dernière édition par Emma Romanov le Lun 11 Aoû - 15:07, édité 1 fois
Declan Johnson
GOD'S SIDE
hero's journey
arrivée au camp : 07/06/2014
parchemins : 133
Ven 25 Juil - 17:00
You can stay with me ... If you want.
Pourquoi les gens ont-ils peur de la mort ? Pourquoi la craignent-elle ? La mort est le hemin d'une nouvelle vie, et la vie mène de toute façon à la mort. Car tous sont mortels, tous peuvent mourir, même les êtres Immortels. Oui oui, même les Dieux peuvent mourir. Mais eux, sans doute vont-ils dans un Univers qui leur est propre, à moins qu'ils ne réintègrent leur élément premier. Quoique nous pourrions franchement nous poser la question. Tous peuvent mourir et tous vont mourir, telle est la Destinée de chaque être vivant et de tout ce qui vit. Tout cela retournera un jour dans le néant, dans la noirceur et dans le froid. Même si lÎle des Bienheureux et l'Elysium existent, c'est un monde froid, vide et mort, même s'il y règne la joie. Quoi qu'on puisse y dire sur la magnificence de cet endroit, c'était des morts qui y habitait. Des morts joyeux certes, mais quand même. Pourquoi craindre la mort si l'on a rien à se reprocher, dites-moi ? Moi, je ne crains pas la mort, ni même ma mort. Si je dois y être rappelé, c'est que mon passage sur la terre mortelle est terminé. Même si je dois y laisser dans le chagrin tout ceux que j'aime bien. C'est triste certes, mais c'est ainsi. On ne peut rien y changer, malgré toute notre bonne volonté. Même en décidant de devenir Immortel. Nous pourrions tout aussi bien finir tués dans un combat. C'est bien joli ne pas mourrir de vieillesse, mais le corps n'est pas invincible. S'il se fait endommager, il le restera. Enfin bref. C'est ainsi.
Après une longue nuit blanche à me resasser sans cesse ces questions, ces vérités et tout ce qui va avec, je m'étais levé d'une humeur massacrante, franchement pas décidé à témoigner de la gentillesse à quicinque. Puis, de toute façon, personne ne me parlait jamais. J'avais bien envie de partir loin d'ici, de me barrer avec Shade, mais je restais. Pour Daphnee et Sarah. Puis, j'aimais bien ma vie ici, mais pas les gens. Et après ils se demandaient tous pourquoi les enfants des Enfers étaient faouche, renfermés et ne parlaient à personne ! Ha ha ha. Non mais, ils étaient stupides parfois. Après avoir avalé quelques bouchées d'un repas matinal qui ne me tentais guère, j'étais allé empreunté un livre aux Athenas, qui ne me le refusèrent pas, me craignant trop. Avec une mine de déterré, j'étais allé m'asseoir au soleil adossé à un arbre pour lire en paix le livre d'Histoire en grec ancien. Ils me foutaient une paix royale et je m'en accomodais bien. Après une heure ou deux, quelqu'un m'interpella et je releva la tête, avec un air légèrement agacé sur mon visage. Une fille. Qu'est-ce qu'elle me voulait ?
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